Autorisation à M. le Maire de Paris de signer un marché sur appel d’offres ou un marché négocié
Autorisation à M. le Maire de Paris de signer un marché sur appel d’offres ou un marché négocié, en cas d’appel d’offres infructueux, pour la réécriture de l’application informatique permettant de gérer la location des équipements sportifs aux associations et aux établissements scolaires.
M. LE MAIRE DE PARIS. – Nous passons au projet de délibération D. 1406 concernant la réécriture de l’application informatique permettant de gérer la location des équipements sportifs aux associations et aux établissements scolaires.
M. BLOCHE a la parole.
M. Patrick BLOCHE. – Monsieur le Maire, mes chers collègues, j’avoue que le groupe socialiste a été tout à fait étonné de découvrir l’inscription à l’ordre du jour complémentaire de ce projet de délibération qui n’est en rien innocent, malgré ce que pourrait laisser penser l’intitulé de son objet.
Il s’agit, en effet, de vous autoriser, Monsieur le Maire, à souscrire un marché sur appel d’offres ouvert pour la réécriture de l’application informatique permettant de gérer la location des équipements sportifs aux associations et aux établissements scolaires.
Tout cela a l’air bien innocent ; en fait, il n’en est rien. Le groupe socialiste regrette fortement que ce projet de délibération n’ait été inscrit à l’ordre du jour de cette séance qu’au dernier moment, car se trouvent posées de manière indirecte les divergences que nous avons sur la gestion des équipements sportifs de proximité.
Je resterai dans les cinq minutes qui me sont accordées et je ne reprendrai pas tous les débats que nous avons eus. Au nom du groupe socialiste, je m’étais exprimé au printemps dernier, à l’occasion de la communication du Maire de Paris sur le sport, quant aux divergences qui existent entre certaines mairies d’arrondissement et la Mairie de Paris sur l’application de l’article 15 de la loi P.M.L. ayant pour objet les conditions de gestion des équipements sportifs.
L’opposition municipale réclame depuis un certain temps que cet article de la loi P.M.L. soit appliqué et qu’une commission mixte soit mise en place dans chaque arrondissement avec un nombre égal de représentants du maire d’arrondissement et du Maire de Paris, pour définir les conditions générales d’utilisation de ces équipements.
Vous savez également que nous contestons l’attribution tout à fait discriminatoire des créneaux horaires qui est actuellement faite par la Direction de la Jeunesse et des Sports.
De ce fait, ce projet de délibération nous propose de renforcer techniquement les moyens dont dispose déjà la Direction de la Jeunesse et des Sports pour gérer de manière centralisée les équipements sportifs de la Capitale. Vous ne serez donc pas étonnés de notre opposition à ce projet qui, de plus, a un coût de 1 million de francs. Plutôt que de moderniser cette gestion informatique centralisée de la Direction de la Jeunesse et des Sports, nous considérons que cette somme serait mieux affectée si elle servait à la gestion décentralisée des équipements sportifs dans les arrondissements, et si vous dotiez chaque arrondissement de l’outil informatique permettant une meilleure rationalisation de l’utilisation des équipements sportifs de proximité.
En conséquence, le groupe socialiste votera contre ce projet de délibération car nous revendiquons une gestion au plus près du terrain des équipements sportifs de proximité. Vous avez compris qu’il ne s’agit pas pour nous que le stade Charlety ou que le parc des Princes soient gérés par les mairies d’arrondissement de leur lieu d’implantation. Mais pour nombre d’équipements, qu’il s’agisse de terrains d’éducation physique ou de gymnases de quartier, nous revendiquons une gestion de proximité que nous estimons mieux adaptée aux besoins des habitants et des associations sportives. Et nous vous suggérons de transférer ce crédit de 1 million de francs à la gestion décentralisée et à la fourniture de l’outil informatique adéquat aux mairies d’arrondissement.