Subvention à la compagnie d’expression musicale et d’opéra vivant « La péniche opéra » (10e).

M. Jean-François LEGARET, adjoint, président. – Nous passons au projet de délibération D. 1636 accordant une subvention à la compagnie d’expression musicale et d’opéra vivant « La péniche opéra » (10e).
Je donne la parole à M. BLOCHE.

M. Patrick BLOCHE. – J’interviens très brièvement sur ce projet de délibération qui vise donc « La péniche opéra », qui est une association culturelle musicale comme son nom l’indique, qui existe depuis 13 ans et qui, comme le dit très justement l’exposé des motifs, occupe une place originale dans le paysage musical parisien puisque, au sein de cette structure, sont programmés à la fois de la création contemporaine et également du répertoire lyrique des XVIIIe et XIXe siècles.
« La péniche opéra », ce sont deux péniches, une s’appelle « opéra », l’autre s’appelle « Adélaïde ».
« La péniche opéra » est soutenue à la fois par la Ville de Paris et par l’Etat.
Il s’avère que nous sommes amenés, à travers ce projet de délibération, à voter une subvention d’investissement d’un montant de 250.000 F qui permettra, compte tenu de l’effort qui avait déjà été fourni en 1994, d’une hauteur de 350.000 F, de pouvoir prendre en charge un certain nombre de travaux tout à fait nécessaires à la survie de ces deux établissements flottants. Nous sommes en cela fidèles à la devise parisienne « Fluctuat nec mergitur », nous ne pouvons faire autrement que de voter une subvention d’investissement qui vise à ce que deux péniches ne coulent pas.
Néanmoins, l’interrogation que nous avons (et je me fais en partie le porte-parole de mes amis élus du 10e arrondissement, … je crois que Alain LHOSTIS interviendra dans la foulée, si j’ose dire), c’est que « La péniche opéra » bénéficie également d’une subvention de fonctionnement de la Ville de Paris qui s’élevait à 100.000 F en 1995, à laquelle s’ajoutait une somme de 70.000 F au titre de « Musiques Nouvelle en liberté ». Or, il s’avérerait qu’en 1996, compte tenu de l’attribution de cette subvention d’investissement de 250.000 F, « La péniche opéra » ne bénéficie que des 70.000 F de « Musiques Nouvelle en liberté » et ne bénéficie pas de la subvention de fonctionnement de 100.000 F qui lui avait été attribuée en 1995 et en 1994 ; c’était un peu plus faible les années précédentes.
Donc, si l’on empêche ces deux péniches de couler, il ne faudrait pas néanmoins couler financièrement l’association culturelle « La péniche opéra » en la privant de cette subvention de fonctionnement.
Donc, mon intervention vise à approuver naturellement le projet de délibération qui nous est soumis mais à souhaiter qu’à la prochaine séance du Conseil de Paris, le 16 décembre, nous puissions approuver à l’unanimité une subvention de fonctionnement de 100.000 F pour cette association.
Merci.

M. Jean-François LEGARET, adjoint, président. – Je donne la parole à Mme MACÉ de LÉPINAY pour répondre à M. BLOCHE.

Mme Hélène MACÉ de LÉPINAY, adjoint, au nom de la 4e Commission. – Eh oui, Monsieur BLOCHE, vous avez bien exposé les choses, « La péniche opéra » reçoit un certain nombre de subventions de la Direction de la Musique et de la Danse, du Ministère de la Jeunesse et des Sports, d’un certain nombre de collectivités, entre autres de la Ville de Paris et de la Ville d’Aulnay-sous-Bois, de la S.A.C.D. Il convient de préciser que la subvention du Ministère de la Culture, qui se monte à 1.700.000 F, est attribuée dans le cadre d’une convention passée entre l’association et l’Etat.
Quant à la Ville, elle a accordé à l’association entre 1990 et 1995 des subventions de 70 à 100.000 F, vous l’avez rappelé, et par ailleurs l’association perçoit une subvention de « Musique Nouvelle en liberté » à hauteur de 70.000 F.
Effectivement, « La péniche opéra » devait effectuer des travaux cette année. La Ville a octroyé une 2e tranche de 250.000 F pour l’aider à effectuer ces travaux, jugés prioritaires. Il s’avère que la rigueur budgétaire étant ce qu’elle est, la Ville a du choisir entre une subvention d’investissement à « La péniche opéra » et une de fonctionnement. Nous ne pouvions pas tout faire.
Néanmoins, dès que l’association aura déposé sa demande de subvention au début de l’année 1997, nous l’examinerons avec la plus grande bienveillance.

M. Jean-François LEGARET, adjoint, président. – Très bien.
Je mets aux voix, à main levée, le projet de délibération D. 1636.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de délibération est adopté à la majorité, M. REVEAU s’étant abstenu. (1996, D. 1636).