La cité » Villiot » (12e)
M. Gérard LEBAN, adjoint, président. – L’ordre du jour appelle maintenant la question orale 97-182 de Mme Michèle BLUMENTHAL et de MM. Gérard REY et Patrick BLOCHE à M. le Maire de Paris concernant la cité » Villiot » (12e).
En voici le texte :
» Mme Michèle BLUMENTHAL, MM. Gérard REY, Patrick BLOCHE et les membres du groupe socialiste et apparentés constatent que la cité Villot, coincée entre les voies rapides du quai de la Rapée et la gare de Lyon, subit toutes les formes de pollution, que, vu son état, ses habitants, qui souffrent de son enclavement, ont l’impression qu’elle est laissée à l’abandon.
Aussi, proposent-ils, pour aider les habitants, de prévoir un mur antibruit côté quai de la Rapée, des espaces pour les adolescents en transformant le centre d’animation selon le projet de ses animateurs et de faire les travaux nécessaires pour améliorer la qualité de vie de la cité.
Quels sont les projets de M. le Maire de Paris pour rendre la vie plus agréable à cette cité enclavée du 12e arrondissement et qui se sent abandonnée par la Ville ? »
Je vous donne la réponse au lieu et place de Mme Anne-Marie COUDERC, adjoint.
Le quai de la Rapée est effectivement une voie très circulée.
Toutefois, ceci n’affecte qu’un des côtés de la cité Villiot. De plus, la circulation sur la partie du quai de la Rapée est limitée à 50 kilomètres par heure : les services de police sont particulièrement vigilants pour veiller au respect de cette vitesse (présence de radars). La situation est bien améliorée, également, grâce à l’aménagement des quais puisque ceux-ci ont fait l’objet d’une triple plantation d’alignement et que les files les plus circulées ont été écartées des immeubles. Un écran anti-bruit, tel que proposé, devrait être implanté entre les voies principales et la contre allée, ce qui n’est pas possible dans la mesure où cette partie est plantée d’arbres. Par ailleurs, pour être efficace, la longueur de l’écran devrait déborder largement celle de la cité Villiot, posant alors la question du passage pour les véhicules des voies principales à la contre allée. De plus, le gain acoustique apporté par un écran ne serait pas suffisant pour isoler les étages supérieurs.
La construction du passage souterrain pour piétons et vélos a permis de mieux relier cet ensemble à son environnement et de rejoindre le port de la Rapée, lieu de détente au bord du fleuve et dont l’aménagement doit être entrepris par le Port autonome.
Par ailleurs, le groupe » Rapée-Villiot » n’est pas abandonné, contrairement à ce qu’ont pu indiquer les auteurs de la question et a fait depuis 1994 l’objet de travaux d’entretien courant (peinture des 13 avant-halls, remplacement de toutes les batteries de boîtes aux lettres, mise en place de ralentisseurs, pose d’une barrière automatique qui, vandalisée, sera déposée à la demande des locataires). En outre l’O.P.A.C. de Paris mène actuellement une réflexion globale sur l’avenir de cet ensemble immobilier de 296 logements, compte tenu de l’évolution urbaine de ce secteur.
De même, le Centre d’animation Villiot propose un ensemble d’activités de loisirs à destination des adolescents de la cité, au coeur de laquelle il est situé. Espace d’accueil et de rencontre pour les jeunes, il est maintenant très bien intégré au quartier.
Certaines de ses activités, en particulier la vidéo (au travers du concours Paris Ile-de-France), le » Club découverte » de sensibilisation à l’environnement (en collaboration avec la Fondation Nicolas Hulot) et les séjours annuels, sont l’occasion pour les jeunes de la cité de côtoyer des jeunes habitants d’autres quartiers de la capitale et de découvrir d’autres horizons.
L’action permanente du centre d’animation Villiot, qui dispose de contributions financières importantes de la Ville de Paris pour son fonctionnement courant et ses charges de personnel, se révèle donc très positive.
Les activités sont en évolution constante et une réflexion est en cours entre l’association gestionnaire du centre et la Ville de Paris pour envisager toutes les améliorations possibles.