Autorisation à M. le Maire de Paris de signer un marché sur appel d’offres ou un marché négocié…
Autorisation à M. le Maire de Paris de signer un marché sur appel d’offres ou un marché négocié, en cas d’appel d’offres infructueux, pour la réalisation des travaux de remplacement des sièges au stade du Parc-des-Princes (16e).
1997, DPA 147 – Autorisation à M. le Maire de Paris de signer avec la société » Arts » un marché de maîtrise d’oeuvre pour la réalisation des études nécessaires à l’aménagement d’un Centre de presse au stade Géo-André (16e).
M. Jean-François LEGARET, adjoint, président. – Nous passons aux projets de délibération suivants :
DPA 125 : autorisation à M. le Maire de Paris de signé un marché sur appel d’offres ou un marché négocié en cas d’appel d’offres infructueux pour la réalisation des travaux de remplacement des sièges au stade du Parc-des-Princes.
DPA 147 : autorisation à M. le Maire de Paris de signer avec la société » Arts » un marché de maîtrise d’oeuvre pour la réalisation des études nécessaires à l’aménagement d’un Centre de presse au stade Géo-André (16e).
Je donne la parole à M. BLOCHE.
M. Patrick BLOCHE. – Avec votre permission, Monsieur le Maire, je ferai une intervention globale sur ces deux projets de délibération. Ce n’est pas la première fois que j’interviens au nom du groupe socialiste sur les travaux visant à moderniser le Parc-des-Princes afin de permettre son homologation dans la perspective de la Coupe du monde de Football de 1998.
Nous sommes amenés une nouvelle fois à voter des projets de délibération qui ont des conséquences financières.
Donc en ce qui concerne le projet de délibération DPA 125, il s’agit de remplacer près de 50.000 sièges du Parc-des-Princes, pour un coût d’investissement de 15.840.000 F.
Par ailleurs, le projet de délibération DPA 147 vise à passer un marché d’études en vue de l’aménagement d’un centre de presse provisoire qui sera installé, durant la Coupe du monde de football, au stade Géo-André, à proximité du Parc-des-Princes.
Le marché d’études s’élève à 620.000 F mais on nous indique dans le projet de délibération que le coût d’investissement de cette opération sera de 5.580.000 F.
Je souhaitais intervenir, au nom du groupe socialiste, parce que nous aimerions avoir un tableau de bord financier des engagements de la Ville, notamment en terme d’investissements concernant les travaux d’aménagement au sein du Parc-des-Princes.
Nous votons un certain nombre de projets de délibération. Nous avons voté le 13 mai 1996, le 3 juin 1996, le 24 juin 1996, le 3 mars 1997.
Nous le refaisons aujourd’hui. Donc tout cela passe par petits bouts.
Nous avions à l’esprit que le coût total des travaux s’élèverait à 54 millions de francs. C’est ce qui nous avait été annoncé à l’époque, quand je dis à l’époque c’était au début de l’année 96, l’Etat devant en prendre en charge environ un tiers et la Ville les deux autres tiers.
Or, nous en sommes à peu près, aujourd’hui, à un coût de 66 millions. Nous voudrions donc savoir s’il y a déjà un surcoût à l’heure d’aujourd’hui à moins qu’il ne faille procéder à des additions différentes.
Donc, première interrogation, y a-t-il d’ores et déjà dérapage budgétaire ?
De ce fait, je me permets de poser une seconde question subsidiaire qui concerne évidemment l’avenir du Parc-des-Princes.
Il s’agit de lourds investissements dans lesquels la Ville est directement engagée. Début avril, la presse évoquait à nouveau un possible achat du Parc-des-Princes par Canal Plus, ce qui soulève des interrogations, compte tenu de la forte présence de Canal Plus dans le capital du P.S.G et dans le Parc par l’intermédiaire de l’ASES.
J’entends donc demander à M. CANE s’il peut confirmer les informations données par la presse sur l’avenir du Parc-des-Princes, qui échoirait en définitive à Canal Plus.
M. Jean-François LEGARET, adjoint, président. – La parole est à Mme SCHNEITER, inscrite sur le projet de délibération DPA 147.
Mme Laure SCHNEITER. – Monsieur le Maire, je ne conteste pas le fait qu’il vous faille accueillir dignement et en toute sécurité un millier de journalistes pour la Coupe du monde de football de 1998.
Ce qui me choque, c’est que la réalisation provisoire de ce centre d’accueil, pour quelques journées sans lendemain, va encore nous coûter près de 6 millions de francs, d’autant qu’il s’agit d’un centre annexe à celui qui doit être implanté Porte-de-Versailles.
Avons-nous besoin de deux centres, alors qu’avec tout le matériel audiovisuel dont nous disposons aujourd’hui, les journalistes peuvent aussi bien suivre les matches sur des écrans de télévision Porte-de-Versailles que dans l’enceinte du stade Géo-André ?
Lorsque nous ferons l’addition de tous les millions engloutis pour les aménagements liés à cette prestigieuse Coupe du monde de football, je pense que beaucoup de Parisiens seront choqués et se diront : » Cela en valait-il la peine ? »
Vous ne cessez de nous répéter que nous sommes en période d’austérité budgétaire, que vous êtes obligé de faire des coupes sombres dans beaucoup des différents budgets de la Ville, notamment ceux concernant des équipements qui améliorent la vie de nombreux Parisiens.
Je ne prendrai que deux brefs exemples.
Puisque nous parlons d’un grand événement sportif, parlons d’équipements sportifs. Je dénonce une fois de plus que, contrairement à ce que vous dites, des quantités d’enfants de Paris, des écoles, des collèges ou lycées, publics ou privés, ne peuvent aller à la piscine parce qu’il n’y a pas de place pour les accueillir et parce qu’elles sont surchargées.
Ce sera le sujet d’une de mes prochaines questions orales, avec des exemples précis.
Vous allez sans doute être étonnés par le choix de mon deuxième exemple, que vous allez considérer » hors sujet » mais qui illustre bien vos priorités et qui oppose les projets éphémères aux projets durables.
Je constate avec amertume que, dans le domaine éducatif et culturel, il ne vous est apparemment pas possible de trouver le moindre sou pour des actions durables, je pense au théâtre du Jardin, qui bénéficierait à des dizaines de milliers de petits Parisiens sans grands moyens financiers.
6 millions pour un bâtiment provisoire pour la Coupe du monde de football et vous refusez 400.000 F de subvention, qui suffiraient cette année pour permettre à ce théâtre de poursuivre son action éducative de qualité !
Renforcer l’image de marque de » Paris, capitale de l’Europe « , par des actions médiatiques, des soirées mondaines ou des participations sportives de prestige est une chose. Laisser travailler sereinement une petite équipe de théâtre au service quotidien des enfants, sans aucun tapage ni bénéfice publicitaire en est une autre.
Les opérations sportives et culturelles de prestige, voilà tout ce qui vous intéresse !
Je voterai contre ce projet.
M. Jean-François LEGARET, adjoint, président. – Je donne la parole à M. Dominique CANE pour répondre à M. BLOCHE et à Mme SCHNEITER.
M. Dominique CANE, adjoint, au nom de la 4e Commission.- Merci, Monsieur le Maire.
Mes chers collègues, je vais vous faire une réponse globale pour les deux sujets. Elle sera bien détaillée, vu les questions posées par notre collègue Patrick BLOCHE.
Les travaux en vue de la Coupe du monde avaient été estimés avec l’Etat à une somme de l’ordre de 56 millions de francs T.T.C. L’Etat participerait à hauteur de 15 millions de francs hors taxes.
Voilà le bilan provisoire qu’on peut tirer.
Opérations déjà soumises au vote du Conseil :
– éclairage de la pelouse : 5,5 millions de francs ;
– accessibilité des handicapés : 3 millions de francs ;
– tribune audiovisuelle : 13,5 millions de francs ;
– aménagement des vestiaires : 4,7 millions de francs ;
– aménagement du poste de commandement : 3,4 millions de francs.
Soit 30,1 millions.
Opérations présentées au Conseil :
– centre de presse de Géo-André : 5,6 millions de francs ;
– remplacement des sièges du Parc : 15,3 millions.
Soit 20,9 millions.
Il restera à rénover la tribune officielle pour 0,7 million ; créer un passage souterrain entre le Centre de presse Géo-André et le Parc pour 0,6 million.
Donc, au total, les opérations programmées demeurent dans l’enveloppe, et seront même vraisemblablement inférieures à l’estimation de 56 millions de francs faite en 1995.
Concernant le centre de presse, l’adaptation du Parc-des-Princes pour accueillir la Coupe du monde nécessite des travaux conséquents pour accueillir les journalistes. La tribune des médias doit être totalement rénovée et étendue.
Par ailleurs, le cahier des charges imposé aux villes organisatrices demandait la création d’un centre de presse qui accueille les journalistes avant et après les matches. Il possédera une salle de rédaction, une partie restauration et des bureaux réservés à la presse officielle et à la F.I.F.A.
Il sera situé au stade Géo-André, à l’intérieur du gymnase, sur une surface de près de 2.500 mètres carrés. Les installations réalisées seront très légères, comparables à des halls d’exposition.
L’installation des journalistes dans de bonnes conditions de travail est aussi un des paramètres essentiels pour la réussite de cet événement mondial, car ce sont eux qui retransmettront dans le monde l’image de Paris.
Quant à l’avenir du Parc-des Princes, le Parc-des-Princes reste un équipement sportif majeur de Paris. Le club Paris Saint-Germain, par un avenant en date du 14 février 1996 à la convention passée le 24 février 1992, s’est engagé à demeurer au Parc-des-Princes pour y jouer tous les matches en tant que club résident jusqu’au terme de la saison 1999-2000.
Le Parc-des-Princes doit se diversifier, en accueillant des manifestations de diverses natures, à caractère sportif et de concert.
L’équipe du P.S.G. restera au Parc-des-Princes, à condition que les accords que nous avions avec le précédent Ministre des Sports, Guy DRUT, ne soient pas remis en cause par le Ministre actuel qui, je le sais, fera de grosses pressions sur le Paris-Saint-Germain pour qu’il aille jouer au Stade de France, donc évidemment à Saint-Denis.
Merci.
M. Jean-François LEGARET, adjoint, président. – Je remercie M. Dominique CANE.
Je mets tout d’abord aux voix, à main levée, le projet de délibération DPA 125.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de délibération est adopté à la majorité, Mmes SILHOUETTE, BILLARD, SCHERER, MM. BLET et REVEAU s’étant abstenus.
(1997, DPA 125).
M. Jean-François LEGARET, adjoint, président. – Je mets maintenant aux voix, à main levée, le projet de délibération DPA 147.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de délibération est adopté à la majorité, Mme SCHNEITER ayant voté contre, Mmes SILHOUETTE, BILLARD, SCHERER et M. BLET s’étant abstenus, M. REVEAU n’ayant pas pris part au vote. (1997, DPA 147).