Les conditions de vie des résidants des Quinze-Vingts (12e)

M. Gérard LEBAN, adjoint, président. – Nous examinons la question orale de M. Patrick BLOCHE, Mme Michèle BLUMENTHAL, M. Gérard REY et des membres du groupe socialiste et apparentés à M. le Maire de Paris sur les conditions de vie des résidants des Quinze-Vingts (12e).
Elle est ainsi rédigée :
 » La vie quotidienne des résidants des Quinze-Vingts (12e) devient de plus en plus difficile. Ils sont confrontés à deux types de problèmes.
La première difficulté se rencontre au niveau de la résidence : rien n’a été prévu pour les personnes ayant des difficultés à se déplacer et pour les jeunes enfants : absence de jardin, de bancs, alors qu’il existe de la place ; les voitures sont garées de manière anarchique, occupant ainsi une grande partie de la cour. De plus, des ordures sont stockées en plein air dans la cour ; ces ordures sont, certes, celles des résidants, mais aussi celles de l’hôpital.
Les autres difficultés sont liées à la politique de la Ville.
La rue de Charenton est une rue passante ; c’est un axe permettant de quitter Paris. Or, la collecte des ordures, en fin d’après-midi, rend la circulation difficile. De plus, les poubelles occupent les trottoirs, ce qui fait qu’un grand nombre de résidants butent dedans.
Les parents d’élèves de l’école située 51, rue de Charenton signalent également que l’installation de ces poubelles, qui occupent la largeur du trottoir, incitent les enfants à descendre sur la chaussée avec les conséquences qu’on imagine sans peine.
Les parterres métalliques autour des arbres (en particulier rue Moreau) sont une autre source de désagréments. Il serait souhaitable de mettre une grille autour de ces derniers.
Les automobilistes circulent rue Moreau où se trouve l’entrée de la résidence, à une vitesse trop importante. Aussi, les résidants souhaitent la mise en place de ralentisseurs.
Enfin, la disparition des feux sonores rend la traversée de la rue de Charenton périlleuse. Là encore, une solution est proposée : la mise en place de feu E.O.
M. Patrick BLOCHE, Mme Michèle BLUMENTHAL, M. Gérard REY et les membres du groupe socialiste et apparentés souhaiteraient connaître les solutions concrètes qui seront apportées à ces différents problèmes.  »
Je vous donne la réponse au lieu et place de M. Bernard PLASAIT, adjoint.
Les difficultés rencontrées par les résidents des Quinze-Vingts sont de nature diverse.
S’agissant du problème posé par le passage des bennes d’enlèvement des ordures ménagères, en fin d’après-midi, dans la rue de Charenton et de la présence induite de poubelles sur les trottoirs de cette voie, il convient de préciser que :
– d’une part, la collecte en soirée permet l’amélioration de la circulation en général, puisqu’elle s’effectue en dehors des heures de fréquentation scolaire et évite la gêne occasionnée par les livraisons le matin ;
– d’autre part, une campagne d’information va être réalisée auprès des gardiens afin de leur rappeler de ne pas sortir les bacs trop tôt avant la collecte, de les poser de façon à gêner le moins possible les piétons; de plus, des bacs plus petits vont être proposés visant ainsi à réduire l’encombrement des trottoirs.
Par ailleurs, quant aux grilles d’arbres à installer, il n’existe aucune plantation rue Moreau et rue de Charenton. Seule l’avenue Daumesnil bénéficie de plantations d’alignement où un revêtement stabilisé a été mis en place autour des arbres.
En ce qui concerne la vitesse des véhicules empruntant la rue Moreau où se trouve l’entrée de la résidence, il peut être indiqué que cet axe est une voie de desserte, calme et circulée à double sens, dans laquelle la pose de ralentisseurs n’apparaît pas justifiée.
Par ailleurs, à la demande de l’hôpital des Quinze-Vingts, un nouvel accès à cet établissement pour les ambulances est prévu par la rue Moreau. Dans ces conditions, la pose de ralentisseurs serait contraire au décret n° 94-447 du 27 mai 1994, précisant les modalités d’implantation de ce type d’aménagement.
Pour ce qui est des feux sonores, un essai a effectivement eu lieu rue de Charenton. L’intensité sonore de cet équipement, ayant provoqué des plaintes des riverains, a motivé sa dépose. Le principe des feux à système vocal sonore commandé par un émetteur portatif est actuellement testé avenue Daumesnil, au droit de l’Ecole des chiens d’aveugles.
Les services sont dans l’attente d’une validation de ce système par les associations de non-voyants.