Autorisation à M. le Maire de Paris de signer des marchés sur appel d’offres ou des marchés négociés…

Autorisation à M. le Maire de Paris de signer des marchés sur appel d’offres ou des marchés négociés, en cas d’appel d’offres infructueux, pour l’aménagement d’un centre de presse au stade Géo-André (16e) et d’une liaison technique souterraine entre le parc de stationnement Guilbaud et le stade du Parc-des-Princes (16e).

M. Jean-François LEGARET, adjoint, président. – Nous passons au projet de délibération DPA 180 donnant autorisation à M. le Maire de Paris de signer des marchés sur appel d’offres ou des marchés négociés, en cas d’appel d’offres infructueux, pour l’aménagement d’un centre de presse au stade Géo-André et d’une liaison technique souterraine entre le parc de stationnement Guilbaud et le stade du Parc-des-Princes.
La parole est à M. BLOCHE.

M. Patrick BLOCHE. – Monsieur le Maire, comme vous venez effectivement de le dire, le projet de délibération propose l’approbation des modalités de réalisation des travaux au Parc-des-Princes pour, d’une part, la réalisation d’un centre de presse provisoire, d’un coût de 5.580.000 F, et d’autre part, l’installation d’une liaison technique souterraine pour un montant de 580.000 F.
En dehors du simple devenir de l’investissement lourd d’un centre de presse, que l’on présente comme provisoire après la Coupe du Monde, se pose un premier problème concret qui est celui du calendrier. En effet, dans l’exposé des motifs, il nous est dit que la tranche conditionnelle des travaux devra durer sept mois, et comme les travaux ne doivent commencer qu’en janvier 1998, cela signifierait, si j’ai bien lu, que le centre
de presse serait prêt et disponible fin juillet, soit un mois après la Coupe du Monde…

(Rires)

… J’arrive à l’essentiel de mon intervention. J’ai déjà eu l’occasion, à plusieurs reprises, d’intervenir au nom du groupe socialiste et apparentés sur les travaux qui ont lieu actuellement au Parc des Princes puisque nous avons eu des projets de délibération le 13 mai, le 3 juin 1996, le 3 mars et la dernière fois, le 9 juin 1997. Je souhaitais poursuivre mon dialogue avec M. CANE.
Effectivement, nous avons fait marcher les calculettes et au jour d’aujourd’hui, avec le projet de délibération présenté, nous arrivons au total de près de 73 millions de francs pour l’aménagement du Parc-des-Princes depuis le début de l’année 1996. On peut d’ailleurs ajouter à cette somme 650.000 F de subventions compensatrices de loyer versés au P.S.G. pour l’occupation des locaux du Parc-des-Princes tous les ans.
A huit mois du lancement de la Coupe du Monde, on dépasse largement le devis prévu début 1996 qui prévoyait un coût global des travaux inférieur à 54 millions de francs.
Le groupe socialiste s’interroge donc sur ce dérapage budgétaire qui risque de s’accentuer comme c’est souvent le cas avec la réalisation même des travaux.
En effet, le bilan dressé par notre collègue Dominique CANE lors de la séance du Conseil de Paris du 9 juin 1997, m’est apparu a posteriori (c’est pour cela que je reprends la parole aujourd’hui) incomplet. Ainsi, n’étaient pas pris en compte les 15.500.000 F votés au Conseil de Paris le 3 juin 1996 pour le renforcement des tribunes, des virages. Les travaux s’intègrent pourtant, selon la délibération, dans le cadre de la mise en conformité aux normes F.I.F.A. du stade en vue de l’obtention de son homologation pour la Coupe du Monde 1998. De même, le récapitulatif qui nous avait été présenté ne tenait pas compte des 4.120.000 F de marché d’étude pour la mise en conformité qui ont été votés en deux fois au Conseil de Paris, donc ici, le 26 février 1996 puis le 9 juin 1996.
Enfin, il a été visiblement oublié des travaux qui ne sont pas liés directement, il est vrai, à la Coupe du Monde, à savoir 1.365.000 F de mise en sécurité du niveau -1 du Parc, voté le 24 juin 1996 en application de la loi Bredin de 1992, relative à la sécurité dans les stades, et 3 millions de francs, ce sera mon dernier chiffre, de réfection des appuis des dalles votés le 13 mai 1996.
Donc, notre question, vous l’aurez compris, c’est de savoir à travers mon intervention si nous ne sommes pas déjà hors et déjà dans une logique de surcoût et de dérapage budgétaire concernant l’aménagement du Parc des Princes.
En conclusion, évidemment, reviendra la même et lancinante question, et je m’excuse d’être insistant, qui est de savoir qui profitera de ces très lourds investissements après la Coupe du Monde et se pose donc la sempiternelle question du devenir du Parc-des-Princes.
J’ai lu la presse comme vous la semaine dernière, j’ai vu que le Maire de Paris avait déclaré impossible que le P.S.G. quitte le Parc, c’était dans  » France Football  » et, dans le  » Parisien « , nous avions :  » Denisot calme Tibéri  » !

(Sourires)

L’interrogation que j’ai ce soir, et je rejoins une préoccupation qu’a exprimé également publiquement le président du groupe socialiste, Bertrand DELANOË qui, comme vous le savez, est tout particulièrement intéressé non seulement à l’avenir du Parc-des-Princes, mais aux liens qui existent entre le Parc-des-Princes et le P.S.G., est la suivante : en attendant, parait-il, que Pierre LESCURE sorte de son silence et alors qu’est négocié actuellement le renouvellement de la convention liant la SEZE, qui gère le Parc-des-Princes, à la Ville de Paris, nous voudrions savoir, ici, dans cette enceinte, ce soir, où l’on en est de la concurrence entre le Parc des Princes et le Stade de France et si le P.S.G. s’inscrit toujours, au jour d’aujourd’hui, dans la durée de notre stade parisien. Merci.

(Applaudissements sur les bancs des groupes socialiste, du Mouvement des citoyens et communiste).

M. Jean-François LEGARET, adjoint, président. – Je donne la parole à M. Dominique CANE pour répondre à M. BLOCHE.
M. Dominique CANE, adjoint, au nom de la 4e Commission. – Merci Monsieur le Maire.
Mes chers collègues, le Parc-des-Princes accueillera, dans le cadre de la Coupe du Monde, six matches qui se dérouleront du 15 juin au 11 juillet. Conformément au cahier des charges imposé aux villes organisatrices de la Coupe du Monde, un centre de presse est envisagé sur le site du Parc-des-Princes. Il sera implanté dans le grand gymnase du stade Géo-André, situé à proximité, sur une surface d’environ 2.400 mètres carrés.
Ce centre de presse accueillera environ 1.000 journalistes. Il est un complément indispensable au Centre International des Médias situé à la Porte de Versailles, ce dernier ayant un caractère national. Le centre de presse Géo-André mettra à disposition des divers journalistes de la presse écrite ou radio télévisée, les outils indispensables à leur travail quotidien avant et après les matches.
Il comprendra une salle de rédaction, un centre photographique, un accueil, une zone d’administration, un restaurant.
La Ville de Paris réalisera, conformément à la convention, les cloisonnements intérieurs et les aménagements extérieurs tels que les liaisons entre le Parc-des-Princes et le stade Géo-André, ainsi que les blocs sanitaires nécessaires au fonctionnement du village de la presse.
Le Comité français d’organisation aura à sa charge l’équipement complet de ces locaux : mobilier, équipements de cuisine, décoration, matériel informatique et audiovisuel, etc.
Ces travaux sont évalués à 5,58 millions de francs. Ils seront réalisés du 1er janvier 1998 au 15 mai 1998.
Concernant le niveau d’engagement financier pour les travaux Coupe du Monde au Parc des Princes, la majorité des travaux a été réalisée ou est en cours de réalisation. Le coût de 44 millions hors taxe est aujourd’hui respecté suivant les termes de la convention Ville-Etat. Ce qui veut dire, mon cher collègue, que vous avez dû mélanger les travaux qui ont été faits au Parc-des-Princes hors Coupe du Monde et qui étaient dus, certainement, à des problèmes de sécurité comme l’étaient, par exemple, la tribune Auteuil et la tribune Boulogne. Donc, si vous voulez un détail des 44 millions de francs, c’est vraiment le prix réel hors taxe et je suis à votre disposition pour vous le donner.
A l’heure actuelle, les travaux exécutés montrent que cet engagement est tenu.
Enfin, concernant l’avenir du Parc-des-Princes, une convention signée avec le Paris-Saint-Germain, le 24 février 1992 et modifiée par un avenant le 14 février 1996 précise que le P.S.G. s’engage à demeurer au Parc-des-Princes jusqu’à la saison 1999-2000 et à y jouer tous ses matches habituels en tant que club résident.
Vous faisiez allusion tout à l’heure à notre collègue Bertrand DELANOË qui siège avec moi au Conseil d’administration du P.S.G. Il a pu voir, lors du Conseil d’administration de mardi, que pratiquement 95 % du Conseil souhaitait que le Paris-Saint-Germain reste au Parc-des-Princes.
Il y a actuellement, c’est vrai, des concertations entre le Stade de France et le Parc-des-Princes, mais je crois, sans trop m’engager, pouvoir vous dire, vu la volonté du Maire de Paris, et vu la volonté des administrateurs présents dans cette Assemblée, que nous arriverons à conserver le Paris-Saint-Germain au Parc-des-Princes.
Monsieur le Maire, je vous demande de bien vouloir soumettre ce projet de délibération au vote de notre Assemblée et de le faire adopter.
Merci.

M. Jean-François LEGARET, adjoint, Président. – Je vous remercie Monsieur Dominique CANE.
Je mets aux voix, à main levée, le projet de délibération DPA 180.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de délibération est adoptée à la majorité, Mme SCHNEITER ayant voté contre, Mmes SILHOUETTE, BILLARD, SCHERER, MM. BLET et REVEAU s’étant abstenus. (1997, DPA 180).