Diminution de la subvention versée aux Jeunesses musicales de France.

 » Les Jeunesses musicales de France ont un rôle pédagogique d’éveil à la culture. Elles organisent des activités tant dans le temps scolaire qu’extrascolaire.
La Ville de Paris, contrairement à d’autres villes de France, ne fournit pas gratuitement de salle permettant de pratiquer leur activité de manière plus efficace.
D’année en année, la subvention versée par la D.A.S.C.O. diminue, et ce, en dépit de la reconnaissance de leur travail par les P.V.P.

Les raisons invoquées pour expliquer cette diminution sont liées à la diminution de la fréquentation et à la hausse des tarifs. Mais cette diminution doit être mise en relation avec le plan  » Vigipirate  » et l’augmentation des tarifs, avec la diminution de la subvention.

M. Bertrand DELANOE, Mme Michèle BLUMENTHAL, M. Patrick BLOCHE, Mme Maryse LE MOEL et les membres du groupe socialiste et apparentés sont persuadés que dans le cadre de l’accès à la culture pour tous, M. le Maire de Paris, au minimum, maintiendra la subvention en 1999, voire l’augmentera.

Ils lui demandent par ailleurs quel avenir il réserve aux Jeunesses musicales de France.  »


Réponse (M. Jean de GAULLE, adjoint) :

 » Les relations entre la Ville de Paris et les Jeunesses musicales de France ont pris jusqu’à cette année 2 formes :

– pour le temps périscolaire (centres de loisirs), la Direction des Affaires scolaires achète des spectacles et animations musicales aux Jeunesses musicales de France pour un montant d’environ 200.000 F par an.

– pour le temps scolaire, la Direction des Affaires scolaires accorde depuis 1982 aux Jeunesses musicales de France, dans le cadre d’une convention, une subvention qui s’élevait à 522.500 F par an jusqu’en 1997 et qui était de 250.000 F en 1998.

C’est cette dernière convention qui est aujourd’hui remise en cause, compte tenu d’éléments statistiques objectifs : diminution des effectifs d’enfants concernés, hausse du prix de revient par enfant des prestations, hausse de la participation financière demandée aux familles.

Par ailleurs, la baisse de la fréquentation est bien antérieure au plan  » Vigipirate « . Elle est en fait régulière depuis 1983-84, et s’est accélérée depuis la fin du partenariat des Jeunesses musicales de France avec l’Opéra de Paris.

De même, l’augmentation des tarifs par enfant n’est pas liée à la diminution de la subvention de la Direction des Affaires scolaires, qui est restée constante jusqu’en 1997. En fait, l’association Paris Ile de France des Jeunesses musicales de France n’a pas su résister à la concurrence des grands établissements musicaux parisiens, qui ont tous développé depuis quelques années une politique en faveur du public jeune. La perte en 1992 du partenariat qu’elle avait monté avec l’Opéra de Paris lui a sans doute porté un coup très rude.

Il convient aussi de préciser qu’une partie des crédits destinés aux animations musicales a été en 1998 transférée sur d’autres associations, dont la qualité a été très appréciée, pour un coût par enfant 3 fois inférieur à celui des Jeunesses Musicales de France.

C’est pourquoi il a été décidé de suspendre notre collaboration avec les Jeunesses musicales de France en 1999 dans l’attente de la mise en place d’un nouveau partenariat avec cette association sur de nouvelles bases. Des contacts sont d’ores et déjà en cours avec les Jeunesses musicales de France pour cette négociation.

Je précise que l’achat de spectacles aux Jeunesses musicales de France pour les centres de loisirs, en dehors du cadre de la convention, se poursuivra néanmoins en 1999 pour un montant sensiblement identique à celui des années précédentes. «