Vol d’une statue de Picasso, square Laurent-Prache à Saint-Germain-des-Prés (6e)

Libellé de la question :
« Une statue de Picasso, qui représentait Dora Maar, a été dérobée, square Laurent-Prache, dans le quartier « Saint-Germain-des-Prés » (6e).

Ce forfait a pu être perpétré, semble-t-il, dans ce lieu ouvert et passant sans rencontrer de difficultés matérielles qui auraient pu faire obstacle à l’enlèvement de cette oeuvre d’art.

M. le Maire de Paris peut-il informer le Conseil de Paris sur l’état actuel des investigations concernant ce vol et sur les conditions dans lesquelles cette statue était assurée ?

En outre, compte tenu du nombre d’oeuvres accessibles dans les lieux publics et les jardins parisiens, quelles sont les mesures de protection et d’installation qui ont été prises sans renoncer à leur exposition au public ?

M. le Maire de Paris peut-il faire part d’un inventaire précis de ce type de sculptures à Paris et des conditions dans lesquelles la Ville les a assurées ? »


Réponse (Mme Hélène MACÉ de LÉPINAY, adjoint) :

« La sculpture de Picasso  » Hommage à Apollinaire « , représentant Dora Maar, qui se trouvait dans le square Laurent-Prache (6e) a été volée dans la nuit du 30 au 31 mars 1999 alors que le square était fermé.

Comme l’ensemble des oeuvres d’art, propriété de la Ville de Paris, elle n’était pas assurée, la Ville, comme l’Etat, étant en ce qui concerne son patrimoine artistique  » son propre assureur « .

Les portes du jardin entouré de grilles avaient été normalement fermées et cadenassées par les jardiniers la veille au soir et n’ont pas été fracturées.

La tête en bronze, pesant environ 60 kilos, était fixée sur son socle par deux pattes métalliques scellées dans la maçonnerie. Pour enlever l’oeuvre, la pierre a été dégradée autour de ces deux points d’ancrage à l’aide d’un burin.

Ce système de fixation est en usage pour l’ensemble des sculptures de moyenne et de petite dimension situées en extérieur. En ce qui concerne l’oeuvre de Picasso, aucune tentative de vol n’ a jamais eu lieu depuis son installation dans le square en 1959.

Les services de la Ville ont porté plainte au commissariat de l’arrondissement. Le dossier a été transmis à la Brigade de répression du banditisme à laquelle la Direction des Affaires culturelles a fourni tous les éléments d’information demandés ainsi que les photographies
nécessaires au signalement du vol. »