Subvention à l’association « Les amis d’Henri Bouchard » (16e). – Montant : 70.000 F

M. Pierre GABORIAU, adjoint, président. – Nous passons au projet de délibération DAC 106 concernant une subvention à l’association « Les amis d’Henri Bouchard ».

La parole est à M. BLOCHE.

M. Patrick BLOCHE. – Mon inscription sur ce dossier est à mettre en rapport avec une inscription que je n’avais pu assumer sur un projet de délibération venu à notre dernière séance et qui concernait l’acceptation par la Ville de Paris d’un legs concernant Paul Landowski de la part de sa famille.

Il ne saurait être, dans mon esprit, question de contester bien entendu la qualité de l’œuvre et le talent du sculpteur Henri Bouchard.

Mme Hélène MACÉ de LÉPINAY, adjoint. – Il ne manquerait plus que cela !

M. Patrick BLOCHE. – Cela dit, j’ai essayé de resituer cette subvention et son montant dans le cadre de la politique de la Ville de Paris en direction des arts plastiques.

J’ai plutôt tendance à préférer que les subventions municipales aillent à la création et à l’art vivant plutôt qu’au patrimoine, même si j’ai remarqué que, cette année, un certain nombre d’associations d’artistes plasticiens dont certaines me sont bien connues dans le nord-est parisien, bénéficient d’un petit « plus » quant au soutien que leur apporte la Mairie de Paris. Ainsi, les « Ateliers d’artistes de Belleville « ont reçu une subvention qui est passée de 25.000 à 35.000 F en 1999 et je souhaitais saluer cet effort, même si je le juge encore insuffisant.

Néanmoins, j’essaie de mettre tous ces éléments en rapport et je me dis qu’il y a disproportion.

Je vois bien l’objet de la délibération ; je vois bien le souci qu’ont les descendants d’Henri Bouchard de maintenir vivante l’oeuvre de leur parent. Cela dit, 70.000 F pour le « Musée Henri Bouchard » comparativement aux 35.000 F accordés aux « Ateliers d’artistes de Belleville » qui font un travail très important sur le terrain, bien sûr avant tout artistique mais aussi à caractère social, me paraît une somme importante.

C’était la raison essentielle de mon inscription sur ce projet de délibération afin que les équilibres soient maintenus et qu’il y ait quand il le faut, une priorité donnée à la création artistique telle qu’elle se construit au quotidien.


M. Pierre GABORIAU, adjoint, président. – Merci.

Mme MACÉ de LÉPINAY a la parole pour répondre.

Mme Hélène MACÉ de LÉPINAY, adjoint, au nom de la 4e Commission. – Merci, Monsieur le Maire.

Monsieur BLOCHE, les Artistes de Belleville ne sont pas seuls. Vous savez bien que nous soutenons beaucoup d’associations d’artistes.

Ceci dit, je vous invite à aller voir l’atelier d’Henri Bouchard. C’est le dernier atelier d’un sculpteur très important qui a laissé en particulier des traces à Paris au Trocadéro. C ‘est un sculpteur important à son époque. Ce musée est un endroit extrêmement émouvant où beaucoup d’enfants vont – grâce à la subvention de la Ville de Paris le musée peut être ouvert au public – et découvrent ce que pouvait être le métier d’un sculpteur jusqu’à ces années récentes, puisque maintenant les sculpteurs font beaucoup d’installations et un peu moins de taille directe. Mais il est très intéressant de voir le métier d’un sculpteur et, donc, au musée Henri Bouchard – où je vous accompagnerai volontiers – vous pourrez véritablement voir ce que pouvait être et ce que peut toujours être le métier d’un sculpteur.

Cela dit, je trouve que cette subvention de 70.000 F n’est pas du tout excessive, d’abord parce que les descendants de Henri Bouchard travaillent énormément et sont des gens extrêmement dévoués et, encore une fois, maintiennent ce lieu ouvert au public, ensuite parce qu’ils préparent un catalogue complet de l’oeuvre de Henri Bouchard et ce n’est pas du tout négligeable pour l’histoire de l’art, parce qu’il ne faut pas non plus oublier que tous les artistes passent et qu’il faut bien garder des traces scientifiques de leur travail.

Donc, Monsieur BLOCHE, je vous accompagne quand vous voulez au musée Bouchard et je vous invite à voter cette subvention.

(Applaudissements sur les bancs des groupes « Rassemblement pour Paris » et « Paris-Libertés »).

M. Pierre GABORIAU, adjoint, président. – Merci, chère collègue. Je crois que M. BLOCHE a bien entendu votre invitation et qu’il sera ravi de vous accompagner.
Je mets aux voix, à main levée, le projet de délibération DAC 106.

Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de délibération est adopté. (1999, DAC 106).