Racing club de France
Libellé de la question :
« Au printemps dernier, par la voix de son nouveau président, le Racing club de France annonçait qu’il remettait en cause les aides financières aux professionnels de haut niveau du club, aides qui sont estimées à environ 15 millions de francs.
Cette année a provoqué une vive inquiétude dans le milieu sportif, en particulier chez les jeunes champions parisiens du club, en pleine préparation pour les Jeux olympiques de Sydney de l’an 2000.
Ce club parisien, au budget de plus de 122 millions de francs, regroupe en effet des champions de très haut niveau : Christine ARRON, double championne d’Europe d’athlétisme, Laura FLESSEL, double médaillée d’or à l’épée à Atlanta, Stéphane CARON, double médaillé olympique en natation, mais aussi Muriel HURTIS, Frédérique BANGUÉ, Dan PHILIBERT (athlétisme), Hugues OBRY et Valérie BARLOIS (escrime),
Stéphane NOMIS (judo), Damien CUCUMEL (natation) Cédric PIOLINE et Nathalie TAUZIAT (tennis), etc…
Rappelons que le Racing club de France bénéficie, par une concession de la Ville de Paris, avantageuse avec une redevance modique (800.000 F) des très belles installations de sports et de loisirs (piscine, tennis, salle de sports, restaurant) de la Croix-Catelan qui s’étendent sur 7 hectares dans le bois de Boulogne. D’aucuns considèrent d’ailleurs qu’il s’agit d’une aide indirecte de la Municipalité au Club.
Rappelons aussi que l’adhésion au club est de 35.000 F et que pour être admis dans l’enceinte de la Croix-Catelan, il en coûte en plus 8.460 F par an.
Le 28 avril dernier, M. le Maire de Paris annonçait un processus de discussions entre des responsables de la Ville de Paris et du Club pour évoquer le problème posé par la nouvelle ligne de conduite du nouveau président du Racing club de France afin de trouver une solution.
MM. Bertrand DELANOE, Patrick BLOCHE et les membres du groupe socialiste et apparentés souhaitent donc savoir ce qu’il ressort de ces rencontres et quelles suites la Ville de Paris compte donner. »
Réponse (M. Dominique CANE, adjoint) :
« La Ville de Paris est très préoccupée par les changements de politique générale intervenus au Racing Club de France vis-à-vis des aides au sport de haut niveau.
Divers contacts ont eu lieu avec le Président du Racing Club de France pour lui rappeler l’attachement très fort de la Ville de Paris à ce que le Racing Club de France puisse continuer à aider des athlètes de haut niveau qui contribuent au renom et à l’image de ce grand club.
Des représentants de sections sportives du Racing particulièrement concernées par ces nouvelles orientations politiques ainsi que certains athlètes ont été reçus par la Ville de Paris pour évaluer la situation.
En effet, la Ville de Paris ne peut accepter le risque de départs massifs dans des clubs non parisiens des athlètes de haut niveau du Racing Club de France et est très attachée à ce que ces athlètes soient à même de préparer dans les meilleures conditions les Jeux Olympiques de Sydney en 2000.
A cet égard, la Ville s’est déclarée prête à étudier toute solution destinée à aider au maintien des sportifs de haut niveau dans le cadre de clubs parisiens existants ou en voie de création, dès lors que cette démarche vis à vis du sport de haut niveau servirait de base à une approche qui intègre le sport de masse sous la forme d’une ouverture vers les pratiquants parisiens d’un niveau plus modeste, ainsi que des actions de formation et d’animation vis à vis d’autres clubs ou du milieu scolaire.
Le Racing Club de France a fait part de son souhait d’une renégociation de manière anticipée de la concession pour la Croix Catelan compte tenu d’un certain nombre de projets d’investissement envisagés par le Club. Bien évidemment toute discussion sur ce point devra intégrer une discussion financière qui non seulement prenne en compte ces projets mais tire aussi les conséquences de la nouvelle politique menée vis à vis du sport de haut niveau. En effet, l’implication historique du Racing Club de France, dans ce domaine, a toujours été le fondement d’une approche très modérée du calcul de la redevance d’occupation qui, aujourd’hui, ne peut plus s’analyser dans les mêmes conditions. »