Approbation du principe de rendre hommage aux combattants parisiens tombés lors de la guerre d’Algérie et…
Le projet de mémorial parisien qui est l’objet du projet de délibération qui nous est soumis, s’inscrit dans une démarche de vérité, de souvenir et de réconciliation.
Vérité, parce que la France et plus particulièrement Paris ont fait le choix de regarder leur passé en face. Un passé fait de combats longtemps niés, d’héroïsme et de trahisons et surtout de jeunes hommes jetés dans ce que l’on appelait alors les » événements » ou les » opérations de maintien de l’ordre » et pas encore une » guerre « .
Souvenir, parce qu’il ne faut pas oublier les souffrances physiques et psychologiques de ces combattants, tout ce qu’ont enduré ceux qui eurent » 20 ans dans les Aurès « , de ce qui s’est révélée une cause perdue et une impasse politique.
Réconciliation enfin, parce que Paris a connu, à cette occasion, des situations proches de la guerre civile, des citoyens divisés en clans hostiles et des actes de haine au sein même de la communauté nationale.
L’édification de ce monument qui rend hommage à tous les combattants parisiens tombés lors de la guerre d’Algérie et des combats du Maroc et de la Tunisie entre 1952 et 1962 était un de nos engagements durant la campagne des élections municipales. C’est un projet parisien, indépendant de celui qui est prévu au niveau national, que les élus du groupe socialiste et radical de gauche du Conseil de Paris soutiennent avec force.
La prochaine étape consistera, lors du budget 2002, à mettre en place un dispositif de gratuité des transports pour les anciens combattants d’Afrique du Nord. Ce dispositif existe dans tous les départements franciliens sauf à Paris. Il est donc temps de rendre hommage à ces combattants et d’exprimer une solidarité concrète à leur égard.