Concernant les projets immobiliers parisiens du ministère de la culture et la pratique de la « décentralisation » selon legouverne

COMMUNIQUE DE PRESSE de Patrick BLOCHE, Député de Paris, Président du groupe socialiste et radical de gauche au Conseil de Paris.
Lors de sa conférence de presse sur les projets immobiliers parisiens du ministère de la culture, Jean-Jacques Aillagon a mis en musique l’air désormais bien connu du Gouvernement Raffarin :  » décentralisation : faites ce que nous ne voulons plus faire « .


Pour compenser un budget en baisse notable, il a purement et simplement remis aux mains de la collectivité parisienne et de la région Ile-de-France le financement du projet de salle philharmonique dans la Capitale. A défaut de péréquation, on comprend mieux ce que signifie réellement  » l’expérimentation « .
Quant aux projets renvoyés  » à de plus amples concertations « , la formulation laborieuse d’un report sine die ne fait illusion pour personne. L’exposition parisienne de l’art contemporain, du design et de la photographie ou la Cité des archives l’apprennent ainsi à leurs dépens.


Le désengagement de l’Etat au niveau culturel était déjà manifeste depuis qu’avait volé en éclats la promesse du Président Jacques Chirac de  » sanctuariser  » le 1% culturel et ce, dès le premier budget de la nouvelle législature. Voilà désormais affiché publiquement le transfert aux collectivités de charges que l’Etat n’assume plus du fait de promesses inconsidérées. Il ne s’agit plus de décentralisation, mais d’abandon. Les Franciliens et la culture en font aujourd’hui les frais, ce qui ne peut que nous rendre plus sceptiques et vigilants quant aux intentions réelles du Gouvernement en matière de décentralisation.