Publication par l’UMP-Paris de son « livre noir »

Communiqué de presse.

 

En rendant public de façon tapageuse aujourd’hui un document annoncé depuis deux ans, la droite parisienne a – une nouvelle fois – montré qu’elle n’avait pas changé et qu’elle n’avait pas tiré les leçons de sa cinglante défaite de mars 2001.

Sa conception d’un autre âge du débat politique est à mille lieux des préoccupations exprimées par les Parisiennes et les Parisiens, notamment dans le cadre des 123 conseils de quartier ou au sein des autres structures de démocratie participative mises en place par la majorité municipale depuis près de quatre ans.

Devenue minoritaire par la volonté du suffrage universel, l’UMP qui s’est considérée propriétaire de Paris durant près d’un quart de siècle, dévoile de fait sa nostalgie d’un système qu’elle avait mis en place à son profit et que les urnes, avant les tribunaux, ont pourtant sévèrement sanctionné.

En s’en prenant personnellement au Maire de Paris de manière aussi agressive que choquante, en mentant de manière éhontée sur la réalité de la gestion municipale conduite par Bertrand DELANOË, en avançant des statistiques tronquées, Monsieur GOASGUEN et ses amis font l’aveu que la notion d’opposition constructive n’appartient pas à leur culture politique.

Par ce choix aussi politicien que ringard, la droite parisienne donne avant tout l’impression de moins s’adresser aux Parisiens qu’à Monsieur Sarkozy, d’ailleurs cité au dos du document, pour redorer un blason bien terni au sein de l’UMP.

Cette opération à usage avant tout interne aura au moins le mérite de nous confirmer que l’opposition municipale reste incapable de fournir la moindre idée sur sa conception de l’avenir de Paris ou d’émettre des propositions alternatives aux choix portés par la municipalité.

Et, puisque Monsieur GOASGUEN et ses amis réclament de façon surprenante à mi-mandature un audit, qu’ils commencent à montrer l’exemple en matière de transparence en rendant public leur patrimoine comme l’a fait Bertrand Delanoë. Craignons surtout pour le Président du groupe UMP au Conseil de Paris que sa demande ne fasse de lui l’arroseur arrosé en démontrant le caractère mensonger de sa critique chiffrée de la gestion parisienne.

Oui, décidément, il reste à l’UMP – Paris à apprendre, enfin, ce qu’est en 2005 une confrontation démocratique portée par un débat public respectueux des idées des autres comme de leurs personnes.