Relatif aux lycées municipaux parisiens

Voeu de Patrick BLOCHE,
Colombe BROSSEL,
Anne-Christine LANG
et des élus du groupe socialiste et radical de gauche
et des groupes communiste, MRC et « Les Verts ».

 

Le 17 janvier dernier, le recteur de l’Académie de Paris était contraint de revenir sur son projet de rationalisation de l’enseignement professionnel à Paris.

En effet, 14 lycées d’enseignement professionnel parisiens qui bénéficient aujourd’hui d’un statut tout à fait particulier puisqu’ils sont gérés par la Ville de Paris ont vocation à être gérés par la Région Ile de France, comme l’ensemble des lycées depuis les lois de décentralisation de 1986, et à acquérir le statut d’EPLE (établissements publics locaux d’enseignements).

Sous couvert d’amélioration de leur fonctionnement, l’Académie de Paris a envisagé ce changement de statut comme un moyen de fermer certains établissements, de les fusionner ou de les transférer en banlieue. Cette orientation a été déterminée sans consulter ni la Ville de Paris ni la Région Ile-de-France.

L’annonce de ce plan de rationalisation a été faite de façon concomitante à celle de la carte scolaire pour la rentrée 2005, qui prévoit la suppression de plus de 100 postes sur l’Académie de Paris, laissant ainsi s’installer le désagréable sentiment que l’enseignement professionnel représentait une variable d’ajustement.

Les lycées, leurs équipes éducatives, les parents d’élèves se sont mobilisés contre ce plan de rationalisation, avec le soutien de la Ville de Paris et de la Région Ile-de-France.
L’Académie de Paris a dû reculer et annoncer la mise en place d’un groupe de travail avec la Ville et la Région.

Les questions éducatives ne peuvent être continuellement posées dans le cadre d’un rapport de force.
A l’heure où le rapport de l’Inspection Générale de l’Académie de Paris a mis en lumière des dysfonctionnements importants dans l’Académie de Paris, porteurs d’inégalités profondes pour les élèves, il est plus que nécessaire de se situer dans une approche constructive, collective et ouverte des problèmes.

C’est pourquoi le Conseil de paris émet le vœu :

qu’un groupe de travail réunissant Ville de Paris, Région Ile de France et Académie soit constitué, effectivement réuni et élargi aux partenaires sociaux, représentants des parents d’élèves et représentants des lycéens afin de travailler sur la question du transfert des lycées municipaux à la Région et l’évolution de certaines filières
– que ce travail se fasse dans le souci permanent de conserver un enseignement professionnel de qualité à Paris.