Relatif aux conséquences catastrophiques du CPE
Voeu de Patrick BLOCHE, Sandrine MAZETIER
et des élus du groupe socialiste et radical de gauche.
Le Département de Paris s’est engagé depuis 2001 dans une politique offensive pour l’emploi, et notamment pour l’emploi des jeunes. Ainsi, les 5 missions locales parisiennes ont-elles suivi en 2005 près de 20 000 jeunes en recherche d’emploi. Il s’agit d’un travail qui s’inscrit dans le temps, pour promouvoir une insertion professionnelle durable et dans les meilleures conditions. Le travail des missions locales allie aide à la recherche d’emploi, développement de contacts avec les entreprises, et actions de formation. De fait, les résultats sont encourageants, puisque le chômage des jeunes dans la capitale a baissé de 14,1% entre novembre 2004 et novembre 2005.
Le Contrat Première Embauche proposé par le gouvernement va à l’encontre de tous nos objectifs en matière d’insertion professionnelle. Ce nouveau dispositif est une étape supplémentaire dans un processus qui fragilise toujours davantage les jeunes sur le marché du travail. En effet, il impose aux jeunes salariés deux années de totale précarité, avec des conséquences catastrophiques pour s’installer dans la vie, trouver un logement, ou simplement pour bénéficier de conditions de travail décentes.
Ces conditions seront bien pires que celles du CDD, puisque le contrat de travail pourra être rompu à tout moment, au seul bon vouloir de l’employeur. Il s’agit d’un dispositif totalement déséquilibré, qui offre de multiples avantages aux entreprises sans aucune contrepartie pour les salariés et la collectivité qui financera les exonérations de charges sociales.
Le démantèlement du droit du travail n’est pas une voie pour relancer l’emploi. Le dispositif du CPE s’inspire d’ailleurs des contrats jeunes en entreprise créés par le gouvernement Raffarin, qui n’ont pas empêché l’augmentation du taux de chômage des jeunes en France, de 19,5% en 2002 à 23% aujourd’hui.
C’est pourquoi, sur proposition de Patrick BLOCHE, Sandrine MAZETIER et des élus du groupe socialiste et radical de gauche, le Conseil de Paris :
– apporte sa solidarité à la journée de mobilisation unitaire du 7 février contre le CPE initiée par les syndicats étudiants et salariés, et les organisations de jeunesse
– émet le vœu que le Maire de Paris intervienne auprès du Gouvernement pour demander le retrait du Contrat Première Embauche, qui est une mesure catastrophique pour l’avenir professionnel des jeunes.