Relatif aux infirmières bulgares injustement condamnées en Libye

Voeu de Patrick BLOCHE
et des élus du groupe socialiste et radical de gauche.

 

Le 9 février 1999, cinq infirmières et un médecin bulgares, ainsi qu’un médecin palestinien et huit Libyens ont été arrêtés en Libye accusés d' »assassinat prémédité » pour avoir provoqué « une épidémie par injection de produits contaminés par le SIDA à 393 enfant dont 23 sont déjà décédés » à l’hôpital pour enfants al-Fateh à Benghazi.

Les Libyens ont été acquittés, le docteur bulgare a été condamné à quatre ans de prison. Mais les cinq infirmières bulgares ainsi que le médecin palestinien ont été condamnés à mort le 6 mai 2004.

Alors que les accusés étrangers ont déclaré aux délégués d’Amnesty International que des aveux leur avaient été extorqués sous la torture et qu’ils s’étaient ensuite rétractés en arguant de la coercition, des experts scientifiques de renom, tel le Professeur Luc Montagnier, découvreur du virus du SIDA, qui a témoigné devant le tribunal libyen, ont exclu la possibilité de contamination délibérée, compte tenu des circonstances de fait: certains enfants ont été contaminés avant même que les accusés commencent à exercer dans l’hôpital. Un grand nombre d’enfants n’ont jamais été soignés au sein des services dans lesquels les accusés ont travaillé. Il apparaît clair que les six condamnés à mort dans cette affaire ne sont que les boucs émissaires du manque d’hygiène et de produits de première nécessité dans l’hôpital.

Depuis que la sentence a été prononcée, la communauté internationale s’est mobilisée pour la libération des cinq infirmières bulgares et du médecin palestinien, sans succès. Afin de sensibiliser les médias et de diffuser l’information, l’association Bulgaria-France, en partenariat avec Avocats sans Frontières, a notamment lancé un comité de soutien pour la libération sans conditions des six condamnés.

Aussi, sur proposition de Patrick BLOCHE, Elisabeth LARRIEU et des élus du groupe socialiste et radical de gauche, le Conseil de Paris émet le vœu que

le Maire de Paris s’associe à l’indignation de la communauté internationale demandant la libération des six accusés.