Visant la pose d’une plaque commémorative en souvenir de la mort de Malik OUSSEKINE le 6 décembre 2006

Voeu de Patrick BLOCHE, David ASSOULINE,
Alain MORELL
et des élus des groupe socialiste et radical de gauche

Il y a 20 ans, en mars 1986, le Premier ministre Jacques Chirac, dans son discours de politique générale, fixe la ligne à suivre dans le domaine de l’enseignement supérieur, l’objectif étant l’abrogation de la loi de 1984 dite « loi Savary » et la libéralisation du système.

En juillet, la proposition de loi d’Alain Devaquet, ministre délégué à la recherche et à l’enseignement supérieur est adoptée en conseil des ministres et transmise au parlement qui doit l’étudier à l’automne. Cette proposition prévoit donner une large autonomie aux universités.

Dès novembre 1986, étudiants et lycéens manifestent et secouent la France afin de dénoncer ce projet de réforme dit « projet Devaquet » qui prévoit notamment la sélection des étudiants en premier cycle et la mise en concurrence des Universités.

Le mouvement est marqué par une forte répression policière. De graves affrontements ont lieu en marge des manifestations, faisant des dizaines de blessés dont plusieurs gravement atteints.

Dans la nuit du 5 au 6 décembre 1986, après une manifestation pacifique au quartier latin plusieurs étudiants sont pris en chasse par des policiers « voltigeurs motocyclistes » qui se lancent à la poursuite de Malik Oussekine, étudiant à l’école supérieure des professions immobilières.

Malik Oussekine, se réfugie sous un porche d’immeuble, rue Monsieur Le Prince, où il est rattrapé et violemment molesté par la police. Il trouvera la mort à l’hôpital où il a été transporté, inconscient.

Pour commémorer le 20ème anniversaire de sa mort tragique, sur proposition de David ASSOULINE, Patrick BLOCHE, Alain MORELL et des membres du groupe socialiste et radical de gauche, le Conseil de Paris émet le vœu qu’une plaque soit posée à la mémoire de Malik OUSSEKINE.