Monsieur le Ministre de la Culture et de la Communication,

Vous avez annoncé brutalement, vendredi dernier, votre décision de débarquer Olivier PY de la direction de l’Odéon-Théâtre de l’Europe, au motif surprenant de faire taire les rumeurs.
Il est vrai que, pour les mêmes raisons, vous aviez créé un précédent en annonçant vous-même votre entrée au Gouvernement.

Olivier PY est un directeur de théâtre unanimement apprécié par le public, les artistes et la critique et sa non reconduction, au terme de  son premier mandat, est tellement incompréhensible qu’elle a été logiquement jugée comme arbitraire.

Comment ne pas déplorer, de fait, cet exercice du pouvoir tellement « Ancien Régime » où on place ici et là favoris et courtisans et où, par ailleurs, on congédie par caprice ou sans raison.

La République souffre tant de ce fait du prince qui a force loi depuis que le chef de l’Etat s’est lui même arrogé le pouvoir de vie et de mort sur les trois présidents de l’audiovisuel public.

On constate, un peu plus chaque jour, les conséquences de ces dérives , quand, par exemple, le pouvoir exécutif, pour protéger ses amis et justifier ses choix, en arrive à laisser perdurer, de manière caricaturale, la crise de gouvernance qui frappe Audiovisuel Extérieur de la France depuis plus de dix mois.

Monsieur le Ministre, ma question est double:

Pouvez-vous nous donner les raisons du départ d’Olivier PY auxquelles ce dernier n’a même pas eu droit?

Comment justifiez-vous la soudaine urgence de cette décision si arbitraire alors que tant de dossiers culturels sont en souffrance?