Communiqué de presse – Espionnage d’un journaliste

Harlem Désir,

Premier secrétaire par intérim,

Marie-Pierre de la Gontrie,

Secrétaire nationale à la Justice et aux Libertés publiques,

Patrick Bloche,

Secrétaire national aux Médias,

Espionnage d’un journaliste : les plus hautes autorités de l’Etat ont violé la loi

Par ses déclarations, Monsieur PECHENARD a avant tout souhaité conforter la version que Monsieur GUÉANT a finalement voulu donner de l’affaire d’espionnage d’un journaliste du Monde. Pour cela, il endosse une responsabilité particulière qui a l’inconvénient majeur de n’être autorisé, dans ces circonstances, par aucun texte de loi.

Surtout, il confirme la violation délibérée par les plus hautes autorités de notre pays de la loi de 2010 sur la protection des sources des journalistes. En effet, pour justifier la consultation des fadettes d’un journaliste du Monde il est mis en avant la nécessité d’identifier un collaborateur du Garde des Sceaux de l’époque soupçonné d’atteinte au secret d’une procédure judiciaire. Si soupçon il y avait pourquoi n’avoir pas privilégié des vérifications concernant directement la personne mise en cause ?

Dans ce qui est devenu désormais une affaire d’Etat, on constate jour après jour que la ligne de défense de ceux qui veulent dissimuler leurs actes coupables et d’une exceptionnelle gravité ne résiste pas à la vérité des faits.

La violation désormais établie de deux lois visant à assurer la liberté de la presse et la protection de la vie privée amène logiquement le Parti socialiste à demander sans attendre la sanction des autorités ministérielles et administratives mises en cause.