Communiqué de presse – Immolations au Tibet
Le 16 mars dernier, un jeune moine bouddhiste de 21 ans s’est immolé par le feu au monastère de Kirti, au Tibet, pour marquer le troisième anniversaire de la brutale répression des manifestations pacifistes de 2008. Au lieu d’éteindre les flammes, la police chinoise l’a roué de coups, précipitant ainsi sa mort.
Face à l’indignation provoquée par ce drame, les autorités chinoises ont fait le choix de répondre par la force. Ainsi, le 21 avril, 300 moines ont été arrêtés et embarqués dans des camions militaires et personne ne sait aujourd’hui ce qui leur est advenu.
Depuis des mois, un blocus alimentaire intolérable est exercé par les autorités chinoises autour du monastère. Après une neuvième immolation, celle d’une nonne de 20 ans, la semaine dernière pour protester contre le non respect des droits des Tibétains en Chine on apprend à nouveau aujourd’hui celle d’un autre moine. Cette situation est intolérable et le mouvement des moines prêts à mourir pour leur liberté continue à s’étendre. La répression y répondant n’est pas supportable.
La situation actuelle de Kirti et plus largement de la préfecture d’Aba est malheureusement révélatrice du sort réservé en Chine aux dissidents et aux minorités.
Alors que le Président de la République exerce la Présidence du G20, nous lui demandons d’user de cette capacité à agir sur le plan international pour faire en sorte que les droits des Tibétains soient respectés et que leur culture religieuse et leur identité linguistique soient protégées.