Patrick Bloche se réjouit de l’annonce par Bertrand Delanoë, ce jour, de la mise en œuvre par la Ville de Paris de la réforme des rythmes scolaires dès la rentrée de 2013.

Cette décision fait suite à une large concertation menée auprès des Parisiens dans le cadre de réunions publiques mais aussi à un dialogue en direction des représentants des parents d’élèves, des enseignants et des directeurs d’école, ainsi que des personnels municipaux.

Ces échanges ont permis, comme le décret y engage vivement les collectivités, de dégager les modalités les plus adaptées à ce changement. A Paris, plusieurs pistes de travail ont ainsi été évoquées et étudiées permettant de faire évoluer le projet notamment sur la durée de la pause méridienne ou le renforcement de la présence de personnels de la Ville dans les écoles pour permettre aux enseignants de se consacrer pleinement à leur mission.

Vincent Peillon a toujours souligné l’importance du projet éducatif de territoire. Il permettra, à Paris, de proposer aux enfants un temps périscolaire à la fois ambitieux, reposant et correctement articulé au temps scolaire.

C’est le sens de cette réforme qui faisait l’objet d’un large consensus mais qui attendait une  réelle volonté de mise en œuvre. Le gouvernement en a fait sa priorité.

Car, plus que jamais, l’école est le lieu où l’on doit donner le goût d’apprendre, de chercher, de savoir. Il faut, pour cela, que chacun ait la même chance d’accéder à cette découverte et la même chance de réussir. Aussi, permettre l’égalité de tous, c’est savoir donner plus de moyens à ceux qui en ont le plus besoin.

C’est une évidence de le dire, cela l’est moins quand il faut traduire dans les faits cet objectif d’égalité alors même que l’Education nationale a été durablement affaiblie au long de ces dix dernières années.

C’est pourquoi, dans la continuité du débat sur le projet de loi de refondation de l’école de la République qui a eu lieu durant toute la semaine dernière à l’Assemblée nationale, la réforme des rythmes scolaires est une contribution décisive à la lutte contre les inégalités scolaires qui reproduisent les inégalités socio-culturelles.

Par sa décision, Bertrand Delanoë y contribue avec force.