Examen des crédits Enseignement scolaire – Projet de loi de finances pour 2014
Le budget de l’enseignement scolaire pour 2014 est, avant tout, la traduction de la loi de Refondation de l’école de la République pour l’examen de laquelle notre commission s’est particulièrement investie tout au long de cette année 2013. Il donne, en effet, les moyens correspondant à la belle et forte ambition que vous avez portée pour l’école dès votre prise de fonction, Monsieur le ministre, et qui voit, aujourd’hui, sa traduction concrète. Nous l’avons dit dès le mois de septembre, nous avons plaisir à le rappeler aujourd’hui : cela faisait longtemps que nous n’avions pas eu une aussi bonne rentrée scolaire.
Ce budget permet ainsi de donner corps à la priorité au primaire qui nous est collectivement si chère, en donnant des moyens humains nouveaux consacrés au dispositif « plus de maîtres que de classes », à la scolarisation des enfants de moins de 3 ans et à l’amélioration de l’accueil des élèves. Il permet aussi de poursuivre le rétablissement de la formation initiale des enseignants qui était tant attendue. Notons, à cet égard, que la réforme des concours de recrutement des enseignants sera pleinement effective dès la session du printemps 2014. Et je n’oublie pas que le Conseil supérieur des programmes a été installé et va pouvoir commencer à travailler.
Mais ce budget donne aussi de réels moyens pour l’accompagnement des élèves en situation de handicap ou encore pour faire entrer l’Ecole dans l’ère du numérique. Il est, de ce fait, à l’image de la politique que mène le gouvernement et sa majorité, global et cohérent. Il s’articule dès lors parfaitement avec un autre pan de cette ambition dont on parle tant et trop souvent, à tort et à travers, je veux parler de l’aménagement des rythmes éducatifs.
Faut-il encore rappeler le sens de cette réforme? Il s’agit d’assurer, avant tout, l’intérêt de l’enfant en organisant mieux son temps, en lui permettant de mieux apprendre et en permettant à tous les enfants, sans distinction, de bénéficier d’activités culturelles, sportives scientifiques ou citoyennes. La Ville de Paris a ainsi fait, comme d’autres communes, le choix de la mise en œuvre de la réforme dès la rentrée 2013.
Pour l’évaluer sur le terrain, nous nous sommes d’ailleurs rendus, le 9 octobre dernier, Yves Durand, Valérie Corre, Martine Faure, Martine Martinel et moi-même à l’école élémentaire de la rue Saint-Bernard dans le 11ème arrondissement pour un échange particulièrement constructif avec la directrice de l’école et ses équipes. Nous avons constaté que l’application de la réforme a nécessité une coordination renforcée des équipes et naturellement des ajustements. Mais le fort taux d’inscription des élèves aux activités périscolaires ainsi que la qualité des activités proposées, nous ont confortés dans l’idée que cette réforme était indispensable à la réussite éducative de tous les élèves en contribuant à casser les déterminismes sociaux. Je tenais à souligner avec force et conviction.
Je veux aussi saluer ici le travail de notre Rapporteure, Julie Sommaruga, qui s’est saisie avec enthousiasme de la question de l’enseignement des sciences à l’école, qu’il s’agisse du primaire ou du collège. Partant du constat de la désaffection des jeunes Français à l’égard des sciences elle a, dans son rapport, non seulement effectué un état des lieux des faiblesses de cet enseignement mais aussi proposé les voies et les moyens visant à le revisiter et à le renforcer. Elle a ainsi exploré les améliorations possibles en matière de formation initiale et continue des enseignants mais aussi ce que pourraient être les contenus et la pédagogie d’un enseignement des sciences à l’école rénové. Je la remercie du travail utile et efficace qu’elle a effectué au nom de la Commission des Affaires culturelles et de l’Education.
Je terminerai mon intervention en vous citant, Monsieur le Ministre. Vous avez déclaré : « La France peut se rassembler autour de son école. Elle le doit à ses enfants. C’est la condition de son redressement et c’est la clef de son avenir ». Nous le croyons sincèrement sur les bancs de la majorité et le budget de l’enseignement scolaire est là pour montrer que le gouvernement a souhaité s’en donner les moyens. C’est une chance pour notre pays que nous devons collectivement saisir.
Je vous remercie.