Intervention au Conseil de Paris – Soutien de la Ville au Mémorial de la Shoah
Ce n’est évidemment pas la première fois que notre Assemblée délibère sur le partenariat, sur le soutien que la Ville de Paris apporte au Mémorial de la Shoah, mais il est peut-être nécessaire d’y insister cette année, pour deux raisons au moins.
Tout d’abord parce que nous avons commémoré, il y a à peine deux semaines, le 70e anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz Birkenau. C’est ainsi rappeler le travail remarquable que le Mémorial effectue pour évidemment rappeler le souvenir des 76.000 femmes, hommes et enfant déportés, assassinés dans les camps de la mort, tout simplement parce qu’ils étaient nés juifs.
C’est également rappeler que le Mémorial de la Shoah ne se limite pas non plus à rappeler ce qu’a été le génocide des juifs, mais fait tout un travail mémoriel tout à fait essentiel sur tous les génocides que l’on a connus au XXe siècle, consacrant l’année dernière une exposition au génocide rwandais et évidemment commémorant cette année le centenaire du génocide arménien.
Puis je souhaiterais également que l’on n’oublie pas qu’au-delà de ce travail mémoriel, patrimonial, le Mémorial de la Shoah joue un rôle déterminant dans le domaine éducatif. Il est amené à recevoir chaque année plusieurs milliers d’élèves, d’enseignants qui trouvent en ce lieu les moyens de comprendre ce qu’a été le génocide des juifs, la Shoah, et à partir de là contribue à un travail tout à fait remarquable qui vise, à partir de la rue Geoffroy-l’Asnier, à s’étendre évidemment sur tous les territoires.
Il faut savoir aussi que le Mémorial de la Shoah reçoit des fonctionnaires de l’Etat, je pense notamment à des magistrats, à des policiers, pour participer de ce même travail et de cette même démarche de formation.
C’est la raison pour laquelle évidemment cette délibération prend un sens tout particulier, compte tenu des événements terribles que nous avons vécus à Paris en ce début du mois de janvier, et pour contribuer évidemment à faire vivre plus que jamais ce que l’on appelle l’esprit du 11 janvier.
Je souhaiterais d’ailleurs à cette occasion, et pour conclure, me féliciter que la Ville de Paris, dans le soutien évidemment financier qu’elle apporte au Mémorial de la Shoah, ait voulue aller plus loin, par l’engagement de la Maire de Paris, à permettre au Mémorial de la Shoah de pouvoir prochainement s’étendre, avec la possibilité de développer ses activités dans un hôtel particulier appartenant à la Ville de Paris et se trouvant à proximité immédiate du Mémorial.
Voilà toutes les raisons de cette intervention en cette année du 70e anniversaire de la libération des camps, mais aussi à la lueur des événements tragiques que notre pays a connus au début du mois de janvier.