Avec Nicolas Sarkozy, c’est le passé qui inlassablement ressurgit.

Aujourd’hui Président de l’UMP, Nicolas Sarkozy se ressaisit du mode de nomination des Présidents de l’audiovisuel public, sujet sur lequel on pouvait penser qu’il voulait plutôt se faire oublier.

Rappelons, s’il le fallait, que Nicolas Sarkozy est celui qui s’était arrogé brutalement le droit de désignation et de révocation des Présidents de l’audiovisuel public. Ce droit de vie et de mort a constitué une régression démocratique qui avait alors, parmi d’autres atteintes à la liberté de la presse, fait chuter la France dans le classement de Reporters Sans Frontières des pays respectant la liberté d’expression.

Rappelons, s’il le fallait, combien cette mise sous dépendance budgétaire et politique de l’audiovisuel public s’est déroulée de manière implacable engendrant une déstabilisation durable de France Télévisions et de Radio France dont on mesure les conséquences aujourd’hui.

Le culot dont fait preuve aujourd’hui Nicolas Sarkozy ne saurait faire oublier l’essentiel : l’engagement de François Hollande inscrit dans la loi de 2013 de redonner, à travers le CSA, toute son indépendance à l’audiovisuel public !