Question au Gouvernement – Victimes des attentats
Dans la nuit de vendredi à samedi à peine trois heures après le début des terribles attentats qui ont frappé Paris et Saint Denis, plusieurs lieux d’accueil ouvraient leurs portes aux personnes dites impliquées.
J’ai pu constater, à la mairie du 11e arrondissement, l’engagement total des équipes professionnelles et bénévoles de la Croix rouge et de la Protection civile pour assurer la prise en charge de celles et ceux qui avaient survécu. Je tiens ici à saluer leur réactivité et leur dévouement. Dès le lendemain, étaient accueillies, dans les mêmes lieux ainsi qu’à l’Ecole militaire, les familles des premières victimes identifiées afin que leur soit apporté un indispensable soutien psychologique avec une mobilisation toute particulière des équipes médicales du Samu. Le caractère exceptionnel de cette tragédie amène à un long et difficile travail d’identification qui n’est pas, à cette heure, achevé.
Il conduira progressivement à donner à tous ces morts, au-delà de Paris et dans tous les territoires, un visage, une identité, une histoire.
Comment ne pas penser également à ces femmes et à ces hommes, jeunes pour la plupart, qui luttent encore contre la mort avec là aussi l’engagement total de tous les personnels hospitaliers mobilisés dès la première heure.
Alors que le deuil frappe tant de nos concitoyennes et de nos concitoyens, tant de familles, alors que seront nombreux celles et ceux qui resteront blessés dans leur chair mais aussi dans leur tête, pouvez-vous nous indiquer Madame la Garde des Sceaux, comment va être assuré, dans la durée, ce soutien aux victimes, expression du devoir de solidarité de la Nation et illustration de la belle valeur républicaine de fraternité.