Question au gouvernement- ITÉLÉ
Monsieur le Président,
Madame la Ministre,
Mes chers collègues,
Nous venons de vivre une nuit américaine sans Laurence HAÏM ! C’est la traduction la plus visible et la plus immédiate de la grève qui touche ITÉLÉ depuis maintenant quatre longues semaines. « Les gens d’ITÉLÉ comme moi souffrent atrocement. C’est terrible d’être journaliste et de ne pouvoir travailler. On est dans une détresse morale et psychologique ». C’est ainsi que Laurence HAÏM traduisait hier son désarroi qui est celui de tous les salariés d’ITÉLÉ mobilisés pour que ne soit pas dénaturé le projet éditorial de la deuxième chaîne d’information en continu et plus largement pour que vive dans notre pays l’expression pluraliste des idées et des opinions.
En ayant à l’esprit la prise de position particulièrement sévère du CSA, nous sommes nombreux à avoir exprimé notre soutien et notre solidarité à celles et ceux qui font ITÉLÉ au quotidien et, au sein même de cet hémicycle, le 6 octobre dernier, en votant définitivement une loi visant à protéger les journalistes et leurs rédactions, à l’égard des intérêts de leurs actionnaires.
Le gouvernement s’est exprimé à plusieurs reprises et notamment par la voix de Madame la Ministre de la Culture et de la Communication qui a dénoncé – sombre présage en cette journée particulière – un risque de « trumpisation de l’information ».
Vous avez souhaité, Madame la Ministre du Travail, être vous-même à l’initiative dans le cadre des compétences qui sont les vôtres lorsqu’un conflit social s’inscrit dans la durée, et cette durée est d’ores et déjà exceptionnelle.
Aussi, pouvez-vous nous dire quelle est l’actualité de la demande de médiation formulée par les salariés d’ITÉLÉ et leurs représentants que vous avez opportunément rencontrés avant-hier ?