Déplacement de la commission au Mémorial de la Shoah

 

Les députés membres de la commission des Affaires culturelles et de l’éducation ont été reçus, le mercredi 7 mai 2014, au Mémorial de la Shoah, situé dans le 4e arrondissement de Paris, par MM. Éric de Rothschild, président, François Heilbronn, vice-président, et Jacques Fredj, directeur.

Le Mémorial, qui a ouvert ses portes au public en janvier 2005, s’inscrit dans la continuité du Centre de documentation juive contemporaine (CDJC), créé dès 1943, et du Mémorial du Martyr juif inconnu, qui lui a succédé en 1956. D’abord lieu de collecte d’archives et de documents sur la Shoah, lieu de commémoration également, le Mémorial s’est imposé depuis plusieurs années comme un acteur central pour l’enseignement de l’histoire de la Shoah et, plus largement, pour l’éducation à la tolérance et à la lutte contre l’antisémitisme et contre toute forme de racisme.

Aujourd’hui, les archives du Mémorial comptent plus de 40 millions de documents, donc 250 000 photographies et 80 000 ouvrages ou périodiques. Les parlementaires ont ainsi pu appréhender comment au fil des ans, le Mémorial de la Shoah est devenu, au-delà d’un important centre de commémoration, une entité centrale de l’éducation à la tolérance, recevant jusqu’à 230 000 visiteurs par an. Les champs d’investigation du Mémorial de la Shoah se sont également élargis en accueillant, depuis 2005, de la documentation sur les deux autres génocides du XXe siècle unanimement reconnus par la communauté des historiens : le génocide au Rwanda et le génocide arménien. Une exposition sur le génocide rwandais a d’ailleurs été inaugurée en avril 2014 dans les salles consacrées aux expositions temporaires.

Le Mémorial de la Shoah s’attache particulièrement à développer des projets pédagogiques à destination des publics scolaires, ce qui l’a conduit à signer des accords-cadres avec le ministère de l’Éducation nationale. Ces projets, qui ont concerné en 2013 quelque 60 000 élèves et 3 000 professeurs, se partagent entre visites et séminaires organisés sur place et actions hors de ses murs ; le Mémorial est attaché à faire circuler ses expositions temporaires en province, afin de toucher un public le plus vaste possible.

Au travers de l’ensemble de ces projets, dominés par une démarche pédagogique volontariste et éloignés de toute attitude victimaire, le Mémorial cherche à se saisir de l’histoire de la Shoah afin de contribuer à construire une société meilleure ; cette histoire invite en effet à de multiples réflexions sur le rôle de l’État, sur la violence, sur l’exclusion, sur le racisme mais aussi sur l’engagement individuel.