Intervention au Conseil de Paris -La piétonisation des berges de la Seine : une nécessité pour améliorer la qualité de vie des Parisiennes et des Parisiens.
Madame la Maire,
Monsieur le Préfet de police de Paris,
Chers collègues,
En cette fin de débat, il n’est peut-être pas inutile de revenir à l’essentiel, de rappeler, une nouvelle fois, ce qui nous amène à réaliser, dès maintenant, l’acte II de la reconquête des voies sur berges.
Ce sera le sens de mon intervention, comme Conseiller de Paris mais aussi comme Député du 4ème et 12ème arrondissements, en phase avec Christophe GIRARD, Maire du 4ème arrondissement, et Catherine BARATTI-ELBAZ, Maire du 12ème arrondissement.
Lutter contre la pollution atmosphérique est un impératif d’intérêt général. Et, cela nécessite de poursuivre la réduction de la place de l’automobile dans la ville entamée à Paris, il y a maintenant quinze ans.
L’urgence sanitaire guide nos choix, comme vous l’avez si justement rappelé Madame la Maire. Car, il est de notre responsabilité d’agir ou plutôt de continuer à agir, tant le décès prématurés, chaque année, de 2.500 personnes à Paris et de 6.500 personnes à l’échelle de la Métropole n’est plus acceptable.
La délibération, à cet égard historique, qui est soumise, aujourd’hui, à l’approbation du Conseil de Paris est l’expression d’une volonté politique forte, celle de permettre à Paris d’avoir toujours un temps d’avance.
Les Parisiennes et les Parisiens ont parfaitement compris cet enjeu majeur pour l’avenir de notre Ville, clairement porté, voir même osé, lors des élections municipales de 2014.
Leur soutien majoritaire en est la meilleure illustration.
Qui peut, d’ailleurs, nier les bénéfices de l’acte I de la reconquête des voies sur berge, de la piétonisation de la rive gauche de la Seine ?
Qui peut, en effet, nier le succès que rencontre cet aménagement urbain et son caractère attractif ? 6 millions de visiteurs en trois ans.
Qui peut, en effet, nier l’impact de cet aménagement sur la qualité de l’air ? – 15 % en moyenne pour le dioxyde d’azote.
Que n’avait-on pourtant entendu ! Comme, d’ailleurs, pour un autre aménagement majeur de la Capitale, celui de la place de la République ? Pierre AIDENBAUM, Maire du 3ème arrondissement, et Rémi FERAUD, Maire du 10e arrondissement, en gardent, comme moi, le souvenir.
De fait, le débat, que nous avons aujourd’hui, illustre classiquement, banalement oserais-je dire, le clivage entre droite et gauche, entre conservatisme et immobilisme, d’une part ; réformisme et mouvement, d’autre part.
Aujourd’hui comme hier, l’opposition peut bien nous dire : « il est urgent d’attendre ». Nous, nous disons, aujourd’hui comme hier : « il est urgent d’agir ».
Car nous, nous pensons que l’enjeu environnemental est une absolue nécessité pour faire de Paris une ville éco-responsable, une ville durable. Cela est primordial pour les Parisiennes et les Parisiens, mais aussi pour les Franciliennes et les Franciliens.
Stéphane TROUSSEL, Président du Conseil départemental de la Seine-Saint-Denis, avec neuf autres maires de ce département, vient de le rappeler avec force. Décongestionner Paris, c’est, dans le même mouvement, décongestionner la Métropole !
Par conséquent, nous avons le devoir d’agir, ici et maintenant, dans la droite ligne de l’Accord de Paris et dans la perspective de la COP 22 qui débutera dans deux mois, au Maroc.
Rappelons enfin que cette reconquête de la rive droite des berges de la Seine est attendue parce qu’elle constitue une formidable opportunité de revaloriser le site fondateur de l’identité de Paris. Et Parce qu’elle permet de réconcilier notre ville avec son fleuve, à l’instar de nombreuses autres grandes villes du monde.
Alors, oui, ce débat nous éclaire et éclaire les Parisiennes et les Parisiens sur notre détermination à surmonter tous les conservatismes pour améliorer leur qualité de vie et rendre notre ville plus humaine. Alors, oui, nous sommes fiers de voter aujourd’hui cette délibération qui doit tant, Madame la Maire de Paris, Anne HIDALGO, à votre courage et à votre conviction.