Concernant le Plan RESO 2007 pour « une République numérique dans la Société de l’information ».

Communiqué de presse.
Communique de presse de Patrick BLOCHE, Député de Paris, Président du Groupe Socialiste et Radical de Gauche au Conseil de Paris, Responsable national aux NTIC du Parti socialiste.


Compte tenu des promesses de Jacques Chirac pendant la campagne présidentielle en matière de société de l’information, les intentions du gouvernement en ce domaine étaient attendues. Or, une fois de plus, la montagne a accouché d’une souris.

Patrick Bloche constate en effet que le plan RESO 2007, rendu public hier par Jean-Pierre Raffarin, reprend les orientations du gouvernement de Lionel Jospin en matière d’administration électronique et d’équipement informatique à l’école. Mais, faute de moyens budgétaires, ce plan reste un catalogue de bonnes intentions.

Quand il précise certains objectifs ( » un ordinateur pour deux étudiants « ), il est en retrait par rapport à ceux annoncés par Jacques Chirac ( » un ordinateur par étudiant « ). Dans ce domaine comme dans d’autres, sous prétexte de décentralisation, le gouvernement se désengage et se défausse sur les collectivités locales. Quant au déploiement du haut débit sur tout le territoire, l’attentisme est de rigueur alors que le temps presse.

Patrick Bloche s’inquiète, par ailleurs, de l’avenir des 2500 points d’accès public à Internet qui doivent leur bon fonctionnement aux 4000 emplois-jeunes mis à leur disposition et dont l’actuel gouvernement a décidé la suppression. Jean-Pierre Raffarin a également beau jeu d’annoncer qu’il va faire des TIC une priorité de la recherche publique quand, dans le même temps, il réduit sensiblement le budget de la recherche et suspend les recrutements programmés.

Dans le domaine de la régulation des activités en ligne, le gouvernement souhaite abroger les dispositions actuelles sur la responsabilité des prestataires d’hébergement qui confiaient au seul juge le soin de se prononcer sur le caractère illicite ou non d’un contenu mis en ligne. Désormais, les hébergeurs vont devenir les premiers  » juges de proximité  » de l’Internet.

Enfin, on attendait du Premier ministre qu’il se prononce sur le devenir de France Télécom. Or, sur cette question centrale, son silence reste assourdissant.