Question au Gouvernement sur le plan social de RFI
Monsieur le Président,
Ma question s’adresse à Monsieur le Premier Ministre.
La mise sous dépendance budgétaire et politique de l’audiovisuel public, conduite par le Président de la République, se poursuit de manière implacable. C’est le Président de Radio-France qui, ayant déplu au Château, se voit ainsi congédié. C’est surtout le scandaleux plan social qui a été annoncé à Radio France Internationale dont l’Etat est, rappelons le, l’actionnaire.
206 postes sur un millier soit 20% des effectifs, vont être ainsi supprimés à RFI! Voilà, une nouvelle fois, la preuve du double langage de Nicolas Sarkozy qui, d’un côté, admoneste les patrons voyous et, de l’autre, supprime des emplois publics alors que les chiffres du chômage explosent dans notre pays. « Faîtes ce que je dis, ne faîtes pas ce que je fais » telle est la devise du gouvernement.
Ma question, de fait, est triple :
-
Monsieur le Premier Ministre, allez-vous, comme actionnaire, demander le retrait pur et simple du plan social diligenté à RFI dans les pires conditions, par Monsieur de Pouzilhac et Madame Ockrent?
-
allez vous, comme actionnaire, agir pour maintenir les conventions collectives qui contribuent, par les garanties sociales qu’elles apportent, à l’indépendance de l’audiovisuel public et au pluralisme de l’information?
-
enfin, allez-vous tout simplement sauver RFI devenu le parent pauvre de l’Audiovisuel extérieur de la France alors que cette radio, 3ème audience mondiale, contribue au rayonnement international de la France et assure, par son pluralisme linguistique, la diffusion d’une information libre vers des peuples qui, à travers le monde, en sont privés?