Audiovisuel public : un nouvel échec pour Nicolas Sarkozy
Après la récente confirmation par le ministre de la Culture d’un moratoire sur la suppression de la publicité en journée sur France Télévisions, la demande faite à la France, ce jour, par la Commission Européenne, d’abolir la taxe télécom révèle, une fois encore, l’échec de la réforme voulue par Nicolas Sarkozy.
Il n’est désormais plus à démontrer combien la réforme de 2009, qui n’aura finalement de mémorable que ses ratés, a été faite de bric et de broc.
On ne peut que faire le constat aujourd’hui d’un désastreux bilan, ô combien prévisible, d’une loi élaborée dans la précipitation, sans concertation, et sans aucune étude d’impact préalable.
Supprimer une des ressources vitales de France Télévisions sans s’assurer d’une compensation financière crédible et durable relève de l’imprévoyance et du mauvais gouvernement. La bonne gestion d’un groupe comme France Télévisions nécessite a minima une visibilité sur ses recettes à moyen et long terme et de la constance. Le Gouvernement, depuis déjà deux ans, ne crée qu’inquiétude et instabilité.
Alors même que la taxation des recettes publicitaires des chaînes privées fait l’objet d’un intense lobbying de TF1 et de M6 pour obtenir sa suppression, que l’Etat actionnaire n’a plus de marges de manœuvre budgétaires compte tenu du déficit abyssal des comptes publics, le Parti socialiste constate que l’audiovisuel public est en danger, car son financement à l’heure d’aujourd’hui n’est plus assuré. Il demande au gouvernement de trouver rapidement des solutions.